Une empreinte alimentaire : un réseau d’apprentissage, de transformation et de partage des aliments à Kangiqsualujjuaq, Nunavik

Abstract

L’objectif de cette thèse est d’engager une réflexion sur les besoins spatiaux et architecturaux des communautés nordiques pour le développement de leur sécurité alimentaire, un enjeu clé pour leur identité sociale et culturelle et leur bien-être. Le travail prend comme point d’appui la communauté de Kangiqsualujjuaq, qui se trouve en bordure de la rivière George, au Nunavik, où certains Kangiqsualujjuamiut ont exprimé leurs inquiétudes quant à la préservation de leurs pratiques alimentaires traditionnelles.6F La thèse explore ainsi comment l’architecture peut supporter une vision plus holistique et durable de la sécurité alimentaire dans les communautés inuites du Nunavik. Afin de répondre à cette question, des recherches sur les pratiques alimentaires des Inuits, ainsi que de l’observation de terrain a été effectuée. La thèse suggère que c’est en revoyant le cadre de la sécurité alimentaire, habituellement centré sur les questions de production et de distribution, pour y inclure les pratiques locales que l’on pourra commencer à développer des infrastructures alimentaires plus durables du point de vue environnemental et culturel. Ainsi, la thèse se concentre sur trois actions, au cœur de l’alimentation, dans les communautés inuites : s’approvisionner, préparer et partager. Par des scénarios architecturaux, la thèse imagine et illustre ainsi une conception différente de la sécurité alimentaire, qui tente de donner une voix à la communauté, ses aspirations et sa culture. Elle vise à rétablir un équilibre entre l’alimentation importée et la production locale durable par une mise en valeur des pratiques d’alimentation traditionnelle, un fondement identitaire important pour les Inuits.